Selon le ministère de la Transition énergétique, en 2016, les émissions de gaz à effet de serre (GES) atteignaient 463,1 millions de tonnes et 136,3 d’entre elles provenaient du secteur du transport. Soit près de 30 %. Pour que ces chiffres chutent, institutions, associations et transporteurs se sont unis depuis plusieurs années autour d’une démarche commune : Objectif C02.

Qu’est-ce que l’objectif CO2 ?

Mis en place en 2008 par le ministère de l’Écologie et l’ADEME, en concertation avec les organisations professionnelles du transport routier de marchandises, le dispositif Objectif C02 a pour vocation d’aider les transporteurs routiers de marchandises, voyageurs ou bien encore les entreprises disposant d’une flotte de véhicules routiers, à réduire de façon pérenne leur consommation de carburant et les émissions de GES. Pour ce faire, la même année a été établie une Charte d’engagements volontaires de réduction des émissions de CO2.

Quatre ans plus tard, le site Objectifco2.fr voyait le jour. Cet outil d’accompagnement numérique permet depuis de regrouper l’ensemble des documents nécessaires au travail initié par les transporteurs pour œuvrer en faveur de l’environnement.

Ainsi, depuis 2008, 1 400 entreprises du secteur du transport routier ont adhéré à la Charte. Selon le site dédié, 1,6 million de tonnes de GES ont été évitées à la fin de l’année 2016 grâce au programme, soit une moyenne de près de 400 000 tonnes/an.

À quoi sert le Label Objectif C02 pour les transporteurs ?

À la suite de ces résultats encourageants, est né en 2016 le Label Objectif C02. Son but ? Valoriser les transporteurs les plus performants. Et si pour être labellisé, le transporteur n’est pas contraint d’avoir signé la Charte Objectif CO2, le Label a néanmoins été créé pour encourager à poursuivre la démarche vertueuse initiée huit ans plut tôt.

Attribué pour une durée de trois ans via un audit indépendant chargé de vérifier la fiabilité des données et la performance environnementale des entreprises, le Label s’illustre donc comme une preuve probante de l’engagement de ces dernières. Ainsi, depuis le mois de mai 2016, 300 entreprises nationales sont parvenues à obtenir le Label Objectif CO2.

Quels critères les transporteurs doivent-ils remplir pour l’obtention du label ?

Avant de pouvoir obtenir ce label valorisant le haut niveau de performance environnementale des entreprises de transport, quatre conditions essentielles sont nécessaires. Elles sont d’ailleurs « indispensables au lancement du processus de labellisation », explique le site Internet Objectif C02. Les voici :

  • L’inscription sur le site Internet objectifco2.fr.
  • Afficher un taux de sous-traitance routière non labellisée inférieur à 35 % du chiffre d’affaires transport.
  • Effectuer le suivi des données d’activité de toute l’entreprise, par groupe de véhicules : données de consommations, distances, tonnages…
  • Suivre les données de trafic réalisé en non-routier (rail, fleuve, mer).

Une fois ces quatre conditions sine qua-none remplies par les transporteurs, le processus de labellisation se découpe en trois étapes.

La première consiste tout naturellement en la demande de Label afin de vérifier la recevabilité de son dossier. Seconde étape, l’audit de vérification : si le dossier est accepté, un auditeur habilité Objectif CO2 se charge de vérifier la fiabilité des données et la conformité de l’activité au référentiel du Label. Enfin, à partir du rapport d’audit, un comité de pilotage étudie le dossier et rend ensuite un avis sur la labellisation ou non de l’entreprise.

Toutes les informations sur : http://www.objectifco2.fr/