L’IoT est une des innovations clés de la logistique de demain. L’avènement des objets connectés et leur facilité à communiquer avec les systèmes offrent au prestataire transporteur et à son client donneur d’ordres la possibilité de suivre leurs flux au plus près. Focus sur ses bienfaits, notamment en matière de logistique urbaine.

Selon une étude de la GSMA*, le marché mondial de l’Internet des objets atteindra 1100 milliards de dollars, dont 242 milliards en Europe, à horizon 2025. Un chiffre équivalent à 25,2 milliards de connexions en 2025. Ainsi, à mesure que les outils – Wifi, Bluetooth, RFID, capteurs- et la technologie évoluent, l’IoT (Internet des Objets en français) se fait une place de choix dans le secteur du transport et notamment de la logistique du dernier kilomètre.

Tout au long de la supply chain, la technologie agit sur différents process et opérations : suivi des conteneurs, des chariots, de la gestion des stocks ou bien encore en matière de tracking et d’optimisation de la livraison des colis.

Des données de livraison fiabilisées pour un transport optimisé

Par le biais de capteurs positionnés dans les conteneurs, les colis ou directement sur les marchandises, de nombreuses données peuvent être relevées en temps réel. Date d’expédition, durée du transport, température… Les datas collectées permettent non seulement d’assurer un tracking des flux en temps réel mais également, d’optimiser leur transport, garantissant ainsi des conditions de livraison optimales.

À titre d’exemple, fin janvier 2019, IBM, Sigfox et le groupe automobile français PSA dévoilaient la solution « Track & Trace ». Cette dernière basée sur les technologies Cloud d’IBM Internet of Things et le réseau international « 0G » de Sigfox, permet la digitalisation du suivi des conteneurs entre les fournisseurs et les usines d’assemblage du constructeur automobile. Elle offre ainsi à PSA la capacité d’optimiser la rotation de ses colis entre les sites fournisseurs et ses usines.

Des enjeux d’optimisation de la logistique urbaine

En matière de logistique urbaine, les atouts de la technologie sont multiples : calcul précis et efficace de l’ETA, optimisation des tournées, anticipation d’aléas tels que le trafic ou bien encore les incidents, géolocalisation… Ces derniers aboutissent finalement à l’amélioration des processus et in fine, de la satisfaction client.

Enjeu primordial pour un acteur de la logistique du dernier kilomètre au service de l’agroalimentaire ou bien encore de la pharma, la gestion de la chaîne du froid s’illustre par exemple comme un axe particulièrement propice à l’utilisation de l’IoT. Au moyen de capteurs, le transporteur peut ainsi renseigner son client donneur d’ordres sur des données particulièrement sensibles de suivi de températures et de chocs permettant ainsi d’éviter des pannes et de garantir le maintien en température tout au long de la livraison. Autre champ d’action notable, la capacité à calculer des itinéraires plus courts permettant ainsi une plus grande rapidité en matière de logistique urbaine mais également une diminution des kilomètres parcourus en ville.

Des bienfaits d’ores et déjà étudiés au niveau institutionnel, comme l’illustre l’étude prospective des enjeux de la livraison du dernier kilomètre sous forme mutualisée et collaborative, ainsi que leurs articulations avec le concept d’internet physique réalisée en 2018 pour le compte de la Direction Générale des Infrastructures de Transport et de la Mer du Ministère de la Transition Ecologique et Solidaire.

* association représentant les intérêts des opérateurs mobiles du monde entier

Sources :