L’augmentation des flux de circulation, liée en partie aux mutations des méthodes de distribution et à l’essor de la logistique du dernier kilomètre, pousse les villes et les métropoles à repenser leurs organisations. Il s’agit de partager l’espace urbain en tenant compte des problématiques environnementales, économiques et sociétales. Ces questions ont récemment été débattues lors d’une journée sur le thème de la « Logistique urbaine durable » organisée par le Conseil d’architecture, d’urbanisme et de l’environnement des Hauts-de-Seine (CAUE 92) à laquelle ont participé plusieurs acteurs, urbanistes et logisticiens, dont Star Service.

Selon des chiffres donnés par Michel Savy, directeur de l’Observatoire des politiques et des stratégies de transport en Europe (OPSTE), l’utilisation de la voirie par le transport de marchandises réalisé par des acteurs professionnels représenterait 20% du trafic urbain (en termes de véhicules-kilomètres).

Des solutions multiformes

« Les défis de la logistique du dernier kilomètre, dernier maillon de la chaîne d’approvisionnement, dont les enjeux urbains dépassent le seul segment de la livraison finale doivent être appréhendés au regard de la globalité de la chaîne logistique », a indiqué l’organisateur en préambule de l’événement. Les réflexions qui ont porté sur l’organisation du commerce de détail et le transport de marchandises, sur l’approvisionnement des métropoles et la logistique urbaine proprement dite ont montré que les solutions sont multiformes. Elles impliquent à la fois « des efforts de mutualisation entre opérateurs du système logistique, l’adaptation des stratégies de la grande distribution et de la vente par correspondance, mais aussi d’autres logiques de localisation des plateformes logistiques et les transformations de leur modèle ».

De nouveaux modèles de logistique urbaine portés par les collectivités et les foncières

Face à ces enjeux et face à des centres villes congestionnés, les élus des grandes villes ont commencé à s’organiser en s’appuyant aussi sur les travaux des foncières logistiques qui imaginent, avec leurs architectes, de nouveaux modèles de logistique urbaine.

Invité à s’exprimer lors de cette journée, Sogaris, est ainsi pionnier sur ce sujet pour le Grand Paris. Partenaire des collectivités, il conçoit et développe une typologie d’actifs, à plusieurs niveaux, de l’hôtel logistique multimodal à l’espace urbain de distribution, pour répondre aux défis des zones denses et accompagner la mue des villes.

Mise en place de réserves déportées

Parmi ses projets, récemment primés dans le cadre de l’appel à projet « Réinventer Paris 2 », et à titre d’exemple, il propose ainsi de transformer un ancien parking souterrain près de Saint Lazare en un centre de services et de stockage entièrement tourné vers les besoins des commerçants et des riverains. Dédié à la logistique de quartier, il permettra notamment, sur six niveaux souterrains, la mise en place de réserves déportées et de services dédiés pour les professionnels. L’entreprise veut aussi créer un Espace Urbain de Distribution (EUD) sur l’emprise d’une ancienne station-service souterraine à hauteur de la porte de Champerret.

Tous ces nouveaux lieux, repensés par des architectes, adaptés à la distribution du dernier kilomètre répondent à l’objectif simple de moins de camions, moins de congestion, moins de pollution.