Le projet E.VO.L.U.E, acronyme pour « Engagement Volontaire pour une Logistique Urbaine Efficiente » est sur les rails. Dévoilé en juin dernier lors de la seconde édition des Rencontres internationales de la Supply Chain (Risc), porté par l’Association française pour la logistique (Aslog), l’Institut du Commerce et le Club Déméter Logistique Responsable, ce projet collaboratif veut mobiliser les acteurs économiques et les pouvoirs publics autour de solutions efficaces et pérennes.

Expérimentations de nouvelles solutions pour la livraison urbaine

Les trois organisations, qui représentent plus de 600 entreprises et réunissent trois millions de professionnels, sont persuadées qu’il y a urgence à structurer les démarches participatives et à s’unir pour donner naissance à un modèle de logistique urbaine orientée RSE. Mais comme son nom l’indique, cet engagement volontaire « n’est pas figé ». Il a pour ambition de fusionner les énergies des trois organisations, de se nourrir des initiatives qui existent et de réunir leurs travaux pour construire des passerelles avec des territoires afin de déployer des solutions responsables. « Une meilleure efficacité doublée d’une plus grande représentativité sont les deux ambitions de cette collaboration », souligne l’Aslog dans un communiqué.

Quatre grands leviers

Les expérimentations de nouvelles solutions pour la livraison urbaine seront élaborées autour de quatre grands leviers que sont la data et l’optimisation du dernier kilomètre, l’organisation de la chaîne d’approvisionnement, les moyens opérationnels (véhicules, nouvelles énergies) et humains (revalorisation des métiers) et les infrastructures revues selon les contraintes de livraison et les réglementations.

Faire émerger des pistes en lien avec le territoire

Cette initiative commune entre tous les acteurs de la supply chain et menée en collaboration avec les villes adhérant à la démarche commence dès cet été. Les données seront collectées afin d’obtenir en priorité une base de connaissance sur le territoire étudié. Leur analyse visera à faire émerger les pistes potentielles en lien avec le territoire (collectivités, acteurs locaux, etc.). Dès le mois de septembre, des principes de mutualisation ainsi qu’une cartographie des initiatives existantes seront formalisés. Ces étapes seront suivies en mars 2020 de la conception d’un guide méthodologique de mise en œuvre et d’une validation des territoires d’expérimentation. A moyen terme, une structure juridique dédiée, dotée de moyens financiers et d’une gouvernance, devrait être créée. Cette démarche vise aussi « à structurer un cadre d’engagement qui permettra à la collectivité de reconnaître les efforts entrepris par les opérateurs, les donneurs d’ordre et les prestataires vertueux ».