La Métropole du Grand Paris a initié une démarche inédite de mise en œuvre de 12 mesures au service de 7,2 millions d’habitants. Près de 80 acteurs publics et privés ont fait le choix d’adhérer à cette démarche visant à réduire l’impact environnemental des livraisons urbaines.

« Transformer le consommateur en consomm’acteur sur les choix logistiques est une des actions phares de ce pacte »

Initié par Patrick OLLIER, Président de la Métropole du Grand Paris, le Pacte pour une logistique métropolitaine a été animé et piloté par Patrick BRAOUEZEC, Vice-Président délégué à la logistique métropolitaine, Jean-Bernard BROS, Adjoint au Maire de Paris, Jean-Michel GENESTIER, Maire du Raincy, et Claude SAMSON, Président de l’AFILOG.

Adopté lors du Conseil Métropolitain du 28 juin 2018, ce Pacte témoigne d’une ambition et d’une démarche volontariste des communes et des territoires de la Métropole du Grand Paris. La Métropole a, parmi ses compétences, la protection et la mise en valeur de l’environnement et la politique du cadre de vie, et plus spécifiquement la lutte pour la qualité de l’air. C’est donc dans cet objectif qu’elle a initié ce pacte qui regroupe des mesures essentielles d’optimisation de la logistique urbaine et des livraisons.

Avec 7,2 millions d’habitants et 131 communes, la MGP représente la zone dense continue et constitue le périmètre pertinent pour la mise en œuvre d’actions de logistique urbaine à l’échelle du territoire métropolitain.

Les 12 actions qui ont été définies dans ce pacte ont pour objectif de mieux organiser les flux de marchandises et les livraisons, de favoriser la transition des flottes vers des véhicules à faibles émissions et silencieux.

Certaines de ces actions témoignent d’une volonté d’implication des acteurs publics et privés dans la mise en œuvre de solutions nouvelles. Il est ainsi question d’harmonisation de la réglementation, de prise en compte de la logistique urbaine dans les opérations d’aménagement ou les textes d’urbanisme et d’un meilleur partage des espaces et des immeubles.

L’harmonisation des réglementations locales constitue un défi sur un territoire aussi vaste. Mais les enjeux sont réels : permettre d’améliorer les conditions de circulation et de stationnement en rendant cette réglementation plus simple, plus lisible, homogène et mieux appliquée par les professionnels.

La transition énergétique, vers l’électrique, le GNV ou l’utilisation du mode fluvial, dont le réseau pourtant très dense est insuffisamment utilisé, font l’objet d’actions spécifiques. Là aussi, la Métropole du Grand Paris se positionne comme un acteur permettant aux entreprises d’aller vers ces mutations d’organisation.

Un des points forts de ce pacte est l’action visant à sensibiliser le consommateur métropolitain aux enjeux logistiques. Le consommateur, dernier maillon de la chaîne logistique, peut agir, par ses comportements d’achats, sur la réduction des impacts.

Par exemple, il peut de plus en plus souvent, lors de ses achats sur internet, choisir une solution de livraison adaptée à son mode de vie et éviter une livraison de colis en son absence, qui se traduit par le déplacement inutile d’un véhicule.

Il peut aussi regrouper ses achats pour limiter la fragmentation des flux de colis. Il peut agir pour favoriser, dans certains cas, l’achat de produits locaux. Il peut décider d’augmenter la durée de vie de certains produits, comme des vêtements ou des téléphones portables.

Transformer le consommateur métropolitain en « consomm’acteur » constitue un des enjeux de ce Pacte.

Les groupes de travail mis en place par la Métropole du Grand Paris sont des instances de partage des expériences, des bonnes pratiques, mais ont aussi pour objectif de construire des solutions pour faire du territoire métropolitain un exemple d’initiatives vertueuses et de solutions.

Au-delà des bonnes intentions, ce Pacte a pour objectif d’aboutir à des résultats rapides et concrets. C’est pourquoi la Métropole du Grand Paris a cherché à collaborer avec ses communes, des professionnels du transport, de l’immobilier logistique et de la distribution ainsi qu’avec des grands gestionnaires d’infrastructures. Près de 80 entités publiques et privées ont adhéré à ce pacte.