Durant la période de confinement, plus précisément du 11 mars au 9 avril 2020, le cabinet de conseil spécialisé en transport bp2r a interrogé 51 chargeurs du secteur sur leur façon de prendre en compte les enjeux RSE relatifs au transport de marchandises.

En mars 2019, se lançait le programme d’Engagements Volontaires pour l’EnvironnementTransport et logistique dans lequel figure notamment le projet FRET21 dont l’objectif est d’inciter les donneurs d’ordres à mieux intégrer l’impact des transports dans leur stratégie de développement durable. Plus d’un an après le démarrage de cette initiative vertueuse, le cabinet de conseil en supply chain appliqué au domaine du transport bp2r a souhaité interroger 51 chargeurs français afin de cerner plus généralement la façon dont les enjeux RSE dans le domaine du transport de marchandises sont pris en compte par les professionnels. Une question qui reste majeure à l’heure où les entreprises réfléchissent à la réorganisation de leur supply chain, en pleine crise de Coivd-19.

RSE et transport : des visées écologiques, sociales et réglementaires

Sous la pression réglementaire, par sensibilité ou les deux à la fois, de plus en plus de chargeurs ont pris à bras le corps le sujet de leur responsabilité sociétale, encourageant ainsi leurs prestataires transport ou logistique à faire de même. Ainsi à la première question du sondage de bp2r concernant les bénéfices concrets à tirer d’une bonne politique RSE pour leurs entreprises, les chargeurs sont 91 % à considérer qu’elle pourrait contribuer à améliorer leur image. 68 % pensent qu’une politique RSE leur permettra d’anticiper efficacement les évolutions réglementaires. La question du bien-être au travail arrive en 4e position (41 %) juste après la différenciation vis-à-vis des concurrents, à 64 %.

Et pour ce qui est de leurs motivations à opérer une transition vers un transport plus responsable, elles sont pour 93 % liées à une prise de conscience globale, 88 % à l’évolution de la réglementation et 86 % pour l’image donnée à extérieure. Enfin, 74 % des entreprises ont bien conscience de l’optimisation des coûts et des bénéfices économiques potentiellement permis par cette transition responsable. Parmi les 6 enjeux prioritaires à adresser, figure en tête la pollution de l’air, talonnée par le changement climatique. En troisième place, se trouvent les nuisances urbaines. Puis en 4e et 5e, c’est davantage le volet social qui ressort avec les relations et conditions de travail puis l’égalité et la non-discrimination.

Associer RSE, logistique, supply chain et transport

Concrètement, au niveau des organisations, la direction RSE siège de façon autonome au comité de direction chez 25 % des entreprises interrogées. Pour autant, pour 43 % cette fonction est rattachée à une autre direction et pour 31 % la collaboration entre le département RSE et les fonctions logistique, supply et transport est « étroite et régulière ». Parallèlement, seules 26 % ont un plan d’actions RSE spécifique au transport de marchandises mais 33 % disent mener des actions qui « ne sont pas formalisées sous forme de plan ». Et si 81 % affirment ne pas avoir de budget RSE alloué au sujet du TRM, 75 % mesurent leurs émissions de GES liées au TRM.

Enfin parmi les leviers les plus importants de réduction des émissions de GES applicables aux opérations de transport de marchandises, l’optimisation logistique des expéditions arrive en tête, plébiscitée par 75 % des répondants. Un sujet sur lequel ils sont accompagnés par leurs prestataires transport et logistique d’ores et déjà pleinement engagées dans l’optimisation de leur process.

Source : https://bp2r.eu/publications/transport-de-marchandises-rse/